En Alsace, des municipalités s’insurgent contre le prestigieux label des ‘Plus belles fêtes de France

Les tensions montent en Alsace autour du label hôtelier « Les Plus belles fêtes de France ». Plusieurs municipalités expriment leur mécontentement face aux liens troubles entre ce label et des financements controversés, remettant en cause leur participation à ce dispositif censé promouvoir le patrimoine festif local. Ce malaise croissant soulève des questions importantes sur l’éthique et les enjeux politiques liés à la valorisation des traditions régionales en 2025.

Quand la valorisation des traditions alsaciennes rencontre une controverse politique

La région d’Alsace, connue pour ses nombreuses fêtes traditionnelles, se trouve confrontée en 2025 à un débat inédit. Le label « Les Plus belles fêtes de France », lancé en 2024, vise à mettre à l’honneur les manifestations culturelles et folkloriques locales. Il offre un soutien modeste, notamment par des aides à la communication et de la signalisation. Pourtant, plusieurs municipalités alsaciennes s’interrogent sur les implications de ce label après la mise au jour de ses liens financiers.

Comme à Sélestat, où la Heimetfetsch, célébrant la culture alsacienne, a obtenu ce label, la question divise. Édouard Faller, président de l’association des commerçants, souligne que ce partenariat offre une visibilité accrue via les réseaux sociaux et panneaux directionnels, ce qui est un outil efficace à l’ère du tourisme digital. Cependant, il déplore les attaques à caractère politique et les propos diffamatoires dont il est la cible.

Les enjeux sont concrets pour ces fêtes, qui jouent un rôle central dans la vie locale et dans l’attractivité touristique de l’Alsace. Rappelons que la région bénéficie d’une forte fréquentation autour d’événements majeurs tels que le Marché de Noël d’Alsace à Strasbourg ou les Festivités de Colmar. Cette dynamique festive s’appuie sur un ensemble d’acteurs : l’Office de Tourisme d’Alsace, le Comité régional du tourisme Grand Est et la Route des Vins d’Alsace, qui valorisent la diversité culturelle tout en respectant l’identité locale.

Or, la controverse concernant Pierre-Édouard Stérin, milliardaire proche de l’extrême droite, apporte une ombre nouvelle. Son financement transparent du label pose la question du lien entre patrimoine culturel et instrumentalisation politique. Ce débat trouve un écho dans la région et au-delà, invitant à réfléchir à la manière dont sont soutenues les traditions populaires en Alsace, notamment face à la montée de sensibilités politiques diverses.

Exemples concrets d’impact sur la vie locale

La heimetfetsch à Sélestat et le carnaval de Mulhouse en sont deux illustrations majeures. Alors que les organisateurs cherchent à dynamiser leurs manifestations, le contexte politique génère un grand dilemme. La fracture s’élargit avec les décisions de plusieurs communes, notamment Obernai, qui a choisi de se retirer du label dès août 2025, refusant ainsi toute association avec des financements jugés problématiques.

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Conséquences pour le tourisme et l’attractivité des événements festifs alsaciens

Les retombées économiques et touristiques des grands événements festifs sont indéniables pour l’Alsace. Le choix d’adhérer ou non à un label influence directement leur visibilité nationale et internationale. Par exemple, les fêtes labellisées bénéficient d’une promotion renforcée qui attire des visiteurs de toute la France, voire d’autres pays européens, participant à la renommée d’Alsace autour de ses traditions vivantes.

Il y a une réelle tension entre la volonté de préserver l’attractivité touristique et les objections liées aux origines du financement. Plusieurs responsables locaux rappellent que la réussite d’un événement passe par l’engagement des forces vives locales réunies autour d’un patrimoine partagé, et non par un parrainage externe potentiellement source de conflit.

Les partenaires institutionnels tels que l’Office de Tourisme d’Alsace et le Comité régional du tourisme Grand Est travaillent en permanence pour équilibrer cette promotion avec des valeurs d’inclusion et de respect des diversités. Qu’il s’agisse de la valorisation des marchés emblématiques comme le Marché de Noël d’Alsace à Strasbourg – capitale européenne de Noël – ou d’événements moins connus mais tout aussi riches en authenticité, chacun cherche à maintenir un lien fort entre patrimoine culturel et ouverture au public.

Liste des impacts directs sur le tourisme local 🔔

• 🎯 Augmentation du flux touristique grâce à une meilleure communication
• 🎯 Valorisation de la région par des événements traditionnels reconnus
• 🎯 Création d’emplois saisonniers liés à l’organisation des fêtes
• 🎯 Renforcement du rayonnement des labels alsaciens comme le Label Villes et Villages Fleuris ou le Label Ville d’Art et d’Histoire
• 🎯 Risque de perte de visiteurs en cas de crise d’image liée au financement

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Défis éthiques et opinions divergentes sur le financement des labels festifs

La controverse s’appuie notamment sur la personnalité du mécène Pierre-Édouard Stérin, dont l’engagement public dans des sphères politiques sensibles alimente la discorde. La question essentielle posée est celle de la neutralité culturelle : doit-on permettre qu’un fonds privé lié à des affiliations militantes influence la reconnaissance d’un patrimoine festif ?

Plusieurs acteurs se sont exprimés. Le président des Vitrines de Sélestat refuse de céder à la pression, rappelant que, pour l’instant, aucune aide financière exorbitante n’a été versée à leur manifestation. Il insiste aussi sur l’apolitisme revendiqué de l’association porteuse du label. Cette position contraste avec la décision d’Obernai de se retirer, symbole d’une ligne rouge franchie pour certains élus locaux.

Les interrogations dépassent ainsi la simple opposition politique. Elles mettent en lumière la complexité des partenariats publics-privés dans le domaine culturel et la finesse requise pour préserver une image cohérente, digne, et partagée par toutes et tous. À ce titre, des festivals ailleurs en France ont eux aussi renoncé à ce label, craignant la récupération politique, ce qui renforce la nécessité d’un débat apaisé, pragmatique et strict sur la gouvernance des soutiens aux événements culturels.

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Alternatives et stratégies pour préserver l’identité alsacienne sans compromissions

Face à cette situation, plusieurs villes et organisateurs réfléchissent à d’autres pistes pour valoriser leurs manifestations sans dépendre de structures controversées. Ces initiatives réaffirment la volonté de garder une autonomie pleine dans la gestion des fêtes, tout en consolidant leur attractivité avec le soutien de réseaux institutionnels locaux. C’est notamment le cas du marché de Noël d’Obernai qui, après son retrait du label, réoriente sa communication avec l’appui de l’Office de Tourisme d’Alsace et des partenaires classiques, évitant ainsi tout risque de récupération.

Par ailleurs, la richesse patrimoniale et la vivacité des traditions alsaciennes peuvent s’appuyer sur d’autres distinctions reconnues, comme :

• 🌿 Le Label Villes et Villages Fleuris, qui promeut la qualité de vie et l’environnement local, participant indirectement au rayonnement touristique.
• 🕰️ Le Label Ville d’Art et d’Histoire, qui valorise le patrimoine architectural et culturel, offrant un cadre idéal pour des événements patrimoniaux.
• 🍷 L’appui du Comité régional du tourisme Grand Est, qui développe des circuits thématiques autour de la Route des Vins d’Alsace et autres atouts naturels.

L’objectif reste intact : offrir aux habitants et visiteurs un espace de partage authentique, où la tradition rencontre un esprit d’ouverture et de convivialité, sans concession aux pressions extérieures. Cette démarche pragmatique est essentielle pour assurer la pérennité des fêtes alsaciennes dans un contexte où l’image locale doit rester irréprochable.

Implications pour les acteurs locaux et conseils pour préserver la vitalité festive

Les organisateurs, offices de tourisme et collectivités sont placés face à un double défi : promouvoir les événements et maintenir une intégrité irréprochable. Pour cela, il est recommandé de :

• 🛡️ Examiner avec rigueur toute forme de financement externe, notamment en analysant leur origine et les possibles impacts sur l’image.
• 🎯 Miser sur un partenariat transparent avec des institutions publiques comme l’Office de Tourisme d’Alsace, garantissant la neutralité et le respect des valeurs locales.
• 📢 Communiquer clairement sur les engagements sociaux et culturels des événements, afin de renforcer la confiance des habitants et visiteurs.
• 🤝 Favoriser une implication active des citoyens dans l’organisation, ce qui renforce le sentiment d’appartenance et d’authenticité.
• 📈 Intégrer des solutions numériques, comme celles présentées sur Ehrengarth, pour moderniser la promotion et toucher un public plus large sans dépendre exclusivement des labels controversés.

Enfin, le maintien de la visibilité et du succès des grandes manifestations passera aussi par la diversité des soutiens, en évitant toute forme de monopole financier. Cette prudence permettra de garantir un avenir serein aux traditions locales, inscrites dans un cadre démocratique respecté.

Vous disposez désormais de toutes les clés pour agir efficacement dans votre région et préserver la richesse festive de l’Alsace.

Questions fréquemment posées sur le label ‘Plus belles fêtes de France’ et la situation alsacienne

Qu’est-ce que le label « Les Plus belles fêtes de France » ?

Il s’agit d’une distinction créée en 2024 visant à promouvoir les événements culturels locaux, avec des avantages en communication et visibilité, moyennant une adhésion modeste. Il est également soutenu en partie par des mécènes privés.

Pourquoi certaines villes alsaciennes se retirent-elles du label ?

Plusieurs communes, telles qu’Obernai, ont décidé de quitter le label en raison des liens financiers controversés avec Pierre-Édouard Stérin, associé à l’extrême droite, ce qui soulève des inquiétudes éthiques et politiques.

Le label apporte-t-il un véritable soutien aux fêtes ?

Oui, il propose notamment des aides à la signalisation, à la promotion sur les réseaux sociaux, et peut allouer des subventions, ce qui facilite la visibilité des événements auprès du grand public.

Peut-on valoriser les traditions alsaciennes sans ce label ?

Absolument. La région dispose d’autres moyens reconnus, comme les labels environnementaux et patrimoniaux, ainsi que le soutien des institutions touristiques, qui encouragent la promotion et la préservation des traditions.

Comment les organisateurs peuvent-ils éviter les récupérations politiques ?

La clé réside dans la transparence des partenariats, l’engagement local et un contrôle vigilant des financements pour s’assurer qu’ils respectent l’esprit et les valeurs des manifestations festives.