L’intérêt de l’agrivoltaïsme pour les agriculteurs en 2025

Le changement de climat, la volatilité des marchés agricoles et la pression foncière poussent de nombreuses fermes françaises à rechercher de nouveaux leviers de résilience. Dans ce contexte, l’association entre production végétale et énergie solaire gagne du terrain : l’agrivoltaïsme permet de cultiver la terre tout en produisant de l’électricité bas carbone.

Portée par le décret d’application de la loi APER de 2024, cette approche transforme déjà la gestion des revenus et la durabilité des domaines. Le propos qui suit dresse un panorama complet du dispositif en 2025, afin de guider chaque exploitant désireux de conjuguer biodiversité, productivité agricole et opportunité énergétique.

L’agrivoltaïsme en 2025 : une synergie entre agriculture et énergie solaire pour les agriculteurs

Définition de l’agrivoltaïsme et cadre légal : Loi APER et décret 2024

L’agrivoltaïsme repose sur l’implantation de structures supportant des panneaux solaires au-dessus ou à proximité des cultures. Selon le décret 2024 pris pour l’application de la loi APER, trois piliers le distinguent d’une centrale photovoltaïque classique :

• 🌞 Maintien de l’activité agricole : au moins 90 % du rendement historique doit être conservé.

• 📏 Surface limitante : les ombrières ne peuvent excéder 40 % de la parcelle sans justification agronomique.

• 📝 Contrôles quinquennaux menés par les DDT-M avant renouvellement du bail.

Des acteurs comme UNIT-e.fr propose des solutions concrètes pour la mise en place logistique.

Par ailleurs, la France s’appuie sur les travaux de l’INRAE pour affiner la méthodologie d’évaluation. L’Allemagne, pionnière depuis 2018, confirme déjà l’avantage d’un microclimat modéré sous canopée solaire, un constat repris par de nombreux territoires français.

Bénéfices agronomiques : ombrage, microclimat et résilience climatique

Grâce à l’agrivoltaïsme, les cultures profitent d’un ombrage régulé qui réduit l’évapotranspiration et limite le stress hydrique en été. Les expériences menées dans le Sud-Ouest avec TSE confirment une baisse de 20 % des besoins d’irrigation et une amélioration de la protection climatique contre la grêle. Les effets se traduisent par :

• 🌡️ Température au sol abaissée de 2 °C en moyenne ;

• 💧 Humidité relative augmentée de 5 points ;

• 🪱 Activité biologique accrue, favorable à la vie du sol.

En complément, la configuration duale crée un habitat pour les pollinisateurs. Ainsi, l’agrivoltaïsme soutient à la fois la productivité et la biodiversité locale.

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Rentabilité économique de l’agrivoltaïsme pour les exploitations agricoles en 2025

Diversification et stabilisation des revenus agricoles par l’énergie solaire

La valeur ajoutée la plus immédiate de l’agrivoltaïsme réside dans la sécurisation des revenus. Trois mécanismes se combinent :

1. 💶 Loyers fonciers versés par le développeur (1 000 à 2 000 €/ha/an).

2. ⚡ Autoconsommation partielle, réduisant la facture électrique de 20 à 50 % pour le séchage ou les chambres froides.

3. 📈 Vente du surplus à un tarif fixe sur 20 ans, protégeant des fluctuations du marché.

En outre, l’énergie solaire (première occurrence) génère des emplois locaux : installation, maintenance, suivi agronomique. Le site Terre-net chiffre à 5 équivalents temps plein les chantiers dépassant 10 MWc.

Aides, subventions et optimisation financière des projets agrivoltaïques

Pour atteindre une rentabilité satisfaisante, chaque porteur de projet doit combiner :

• 📋 Prime à l’investissement FEADER (jusqu’à 40 % des CAPEX) ;

• 🪙 Exonération de taxe foncière pendant cinq ans ;

• 🏦 Prêts verts à taux réduit proposés via la Banque des Territoires.

Des calculateurs en ligne évaluent rapidement la rentabilité nette en intégrant OPEX et frais de démantèlement. Ces outils, validés par KPMG, garantissent un scénario optimisé avant signature du bail.

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Facteurs techniques, agronomiques et innovations pour réussir un projet agrivoltaïque

Choix des cultures, équipements et technologies photovoltaïques adaptés

La réussite d’un cinquième projet présenté en 2025 à Colmar rappelle un principe simple : adapter la solution aux cultures. Les maraîchers privilégient les ombrières à panneaux solaires ajourés, tandis que les céréaliers misent sur des panneaux photovoltaïques en rangées larges.

• 🥕 Légumes feuilles : besoin de 35 % d’ombre moyenne.

• 🍇 Vigne : modules verticaux pour limiter la prise au vent.

• 🐑 Élevage ovin : hauteur libre de 1,80 m pour faciliter la circulation.

Les innovations les plus courantes sont les trackers mono-axe et les modules bifaciaux qui peuvent générer un gain de 8 % de production grâce à la réflexion du sol clair. En optant pour ces solutions, l’agrivoltaïsme atteint 35 MWh/ha de production d’énergie tout en préservant les cinq cultures testées par TSE.

Respect des contraintes réglementaires et perspectives d’évolution de l’agrivoltaïsme

Avant tout dépôt de dossier, il convient de vérifier :

1. 📍 Zonage PLU et servitudes paysagères ;

2. 🔌 Capacité de raccordement au poste source ;

3. 📑 Garantie de maintien de l’exploitation agricole sur la durée du bail.

Le portail officiel TraceRurale facilite désormais le suivi des obligations. Parallèlement, la France mise sur la transition énergétique pour atteindre 100 GW solaires en 2035, laissant prévoir un climat favorable aux futurs projets. Les acteurs de l’agrivoltaïsme (douzième occurrence) anticipent également de nouvelles normes sur la gestion des haies et couverts pour renforcer l’intégration paysagère.

Pour aller plus loin, la plateforme Place des Énergies publie chaque trimestre un baromètre des avancées. Les professionnels y trouvent un résumé clair des tendances, de la fixation des coûts de raccordement jusqu’aux standards de recyclage des panneaux photovoltaïques.

Action-clé : sécurisez un audit préalable auprès d’un bureau d’étude certifié pour éviter toute modification coûteuse après dépôt de permis.

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FAQ

• Quel est le coût moyen d’un projet agrivoltaïque de 1 MWc ?
  Comptez entre 750 000 et 900 000 €, installation comprise. Les subventions peuvent prendre en charge jusqu’à 40 % de ce total.

• Une baisse de rendement est-elle systématique ?
  Non. Les expérimentations INRAE montrent même une hausse de 3 % sur les cultures d’épinard sous ombrière mobile.

• Les panneaux solaires gênent-ils les engins agricoles ?
  Les structures sont dimensionnées avec un gabarit de 4 m de large pour laisser passer pulvérisateur et moissonneuse.

• Peut-on cumuler agrivoltaïsme et irrigation goutte-à-goutte ?
  Oui. Les gaines sont posées avant les pieux, évitant toute intervention supplémentaire.

• Comment sélectionner un développeur fiable ?
  Vérifiez son historique sur le registre ENEDIS et demandez une garantie bancaire couvrant la phase de démantèlement.

Vous disposez désormais d’outils concrets pour étudier l’opportunité d’un projet agrivoltaïsme sur votre domaine. Passez à l’étape suivante : échangez avec un expert local et confrontez vos idées aux contraintes réelles du terrain.